Page:Sue - Les misères des enfants trouvés II (1850).djvu/222

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fant ne la quitta pas des yeux… envoyant de temps à autre, dans l’espace, un dernier baiser d’adieu.

Bientôt Gertrude et le mulâtre, qui emportait Régina, tournèrent la haie, et je les perdis de vue.

Quelques minutes après, les chevaux, lancés au galop, emmenaient la voiture.

Cette scène étrange, si inattendue, me frappait comme une apparition, comme un rêve.

Il fallut que Claude Gérard m’adressât deux fois la parole pour me tirer de ma stupeur. Il paraissait d’ailleurs aussi profondément ému que moi ; dans notre distraction commune, nous oubliâmes non loin de la fosse, au pied du cyprès, la pioche et la pelle dont nous nous étions servis, et nous regagnâmes le village.