Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/106

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Les deux bandits, dont l’un, coiffé d’un bonnet grec enfoncé jusque sur ses sourcils, avait demandé plusieurs fois le Maître d’école, échangèrent un coup d’œil rapide, se levèrent simultanément de table et se dirigèrent vers la porte ; mais les deux agents se jetèrent sur eux en poussant un cri particulier.

Une lutte terrible s’engagea.

La porte de la taverne s’ouvrit ; d’autres agents se précipitèrent dans la salle, et l’on vit briller au dehors les fusils des gendarmes.

Profitant du tumulte, le charbonnier dont nous avons parlé s’avança jusqu’au seuil du tapis-franc, et, rencontrant par hasard le regard de Rodolphe, il porta à ses lèvres l’index de la main droite.

Rodolphe, d’un geste aussi rapide qu’impérieux, lui ordonna de s’éloigner ; puis il continua d’observer ce qui se passait dans la taverne.

L’homme au bonnet grec poussait des hurlements de rage ; à demi étendu sur la table,