Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/112

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casquette de fourrure à longs poils fauves…, on eût dit la crinière du monstre.

Le Maître d’école n’avait guère plus de cinq pieds deux ou trois pouces ; sa tête, démesurément grosse, était enfoncée entre ses deux épaules larges, élevées, puissantes, charnues, qui se dessinaient même sous les plis flottants de sa blouse de toile écrue ; il avait les bras longs, musculeux ; les mains courtes, grosses et velues jusqu’à l’extrémité des doigts ; ses jambes étaient un peu arquées, mais leurs mollets énormes annonçaient une force athlétique.

Cet homme offrait, en un mot, l’exagération de ce qu’il y a de court, de trapu, de ramassé dans le type de l’Hercule Farnèse.

Quant à l’expression de férocité qui éclatait sur ce masque affreux, quant à ce regard inquiet, mobile, ardent comme celui d’une bête sauvage, il faut renoncer à les peindre.

La femme qui accompagnait le Maître d’école était vieille, assez proprement vêtue d’une robe brune, d’un tartan à carreaux rouges et noirs, et d’un bonnet blanc.

Rodolphe la voyait de profil ; son œil vert