cheveux, ses sourcils et ses yeux d’un noir foncé faisaient ressortir la blancheur mate de son visage ; à sa démarche, à sa taille, à la délicatesse de ses traits, il était facile de reconnaître dans ce personnage une femme déguisée en homme.
— Tom, demandez à boire, et interrogez ces gens-là sur lui — dit Sarah, toujours en anglais.
— Oui, Sarah — répondit l’homme à cheveux blancs et à sourcils noirs.
S’asseyant à une table pendant que Sarah s’essuyait le front, il dit à l’ogresse en très-bon français et presque sans aucun accent :
— Madame, faites-nous donner quelque chose à boire, s’il vous plaît.
L’entrée de ces deux personnes dans le tapis-franc avait vivement excité l’attention ; leur costume, leurs manières, annonçaient qu’ils ne fréquentaient jamais ces ignobles tavernes ; à leur physionomie inquiète, affairée, on devinait que des motifs importants les amenaient dans ce quartier.
Le Chourineur, le Maître d’école et la