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Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/178

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pas que vous déboulez dans la plaine et que cette pauvre Goualeuse vient justement s’asseoir au bord de mon parc ; alors, ma foi, j’ai voulu vous faire une farce, et j’ai crié comme un brûlé en sortant de ma litière…

— Maintenant, quel est ton dessein ?…

— Attendre la Chouette qui, bien sûr, arrivera la première, tâcher d’entendre ce qu’elle dira au grand, parce que cela peut vous servir. Il n’y a que ce tronc d’arbre-là renversé dans ce champ ; de cet endroit on voit partout dans la plaine, c’est comme fait exprès pour s’y asseoir… Le rendez-vous de la Chouette est à quatre pas, à l’embranchement de la route ; il y a à parier qu’ils viendront s’asseoir ici ; s’ils n’y viennent pas… si je ne peux rien entendre… quand ils seront séparés, je tombe sur la Chouette, ça sera toujours ça, je lui paie ce que je lui dois pour la dent de la Goualeuse, et je lui tords le cou jusqu’à ce qu’elle me dise le nom des parents de la pauvre fille… Qu’est-ce que vous dites de mon idée, maître Rodolphe ?

— Il y a du bon, mon garçon ; mais il faut corriger quelque chose à ton plan.