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Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/211

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fois triste et douce, parut sous le porche, et s’avança au-devant de Rodolphe avec un respectueux empressement.

La Goualeuse devint pourpre, et descendit de voiture après un moment d’hésitation…

— Bonjour, ma bonne madame Georges… — dit Rodolphe à la fermière — vous le voyez, je suis exact…

Puis, se retournant vers le cocher et lui mettant de l’argent dans la main :

— Tu peux t’en retourner à Paris.

Le cocher, petit homme trapu, avait son chapeau enfoncé sur les yeux et la figure presque entièrement cachée par le collet fourré de son karrik ; il empocha l’argent, ne répondit rien, remonta sur son siège, fouetta son cheval, et disparut rapidement dans l’allée verte.

— Après une si longue course, ce cocher muet est bien pressé de s’en aller… — pensa d’abord Rodolphe — Bah ! il n’est que deux heures ; il veut être assez tôt de retour à Paris pour pouvoir utiliser le restant de sa journée.

Et Rodolphe n’attacha aucune importance à sa première observation.