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Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/221

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ment qu’un cheval de course battrait un cheval de brasseur… Cela est vrai…

Rodolphe avait complaisamment écouté cette énumération de ses qualités de gladiateur ; il reprit en souriant :

— Eh bien ! alors, que crains-tu ?

— Je maintiens, monseigneur, qu’il n’est pas convenable que vous prêtiez le collet au premier goujat venu. Je ne vous dis pas cela à cause de l’inconvénient qu’il y a pour un honorable gentilhomme de ma connaissance à se noircir la figure avec du charbon et à avoir l’air d’un diable… malgré mes cheveux gris, mon embonpoint et ma gravité, je me déguiserais en danseur de corde, si cela pouvait vous servir ; mais j’en suis pour ce que j’ai dit…

— Oh ! je le sais bien, vieux Murph, lorsqu’une idée est rivée sous ton crâne de fer, lorsque le dévouement est implanté dans ton ferme et vaillant cœur, le démon userait ses dents et ses ongles à les en retirer…

— Vous me flattez, monseigneur, vous méditez quelque…

— Ne te gêne pas…