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Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/224

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ma conscience — reprit sévèrement Rodolphe.

— Tenez, monseigneur, nous ne nous entendrons pas. Je vous le répète, ne parlons plus de cela.

— Et moi, je vous ordonne de parler ! — s’écria impérieusement Rodolphe.

— Je ne me suis jamais exposé à ce que monseigneur m’ordonnât de me taire… j’espère qu’il ne m’ordonnera pas de parler — répondit fièrement Murph.

— Monsieur Murph !!! — s’écria Rodolphe avec un accent d’irritation croissante.

— Monseigneur !…

— Vous le savez, monsieur, je n’aime pas les réticences.

— Il me convient d’avoir des réticences ! — dit brusquement Murph.

— Apprenez, monsieur, que si je descends avec vous jusqu’à la familiarité, c’est à condition que vous vous élèverez jusqu’à la franchise.

Il est impossible de peindre la hauteur souveraine de la physionomie de Rodolphe en prononçant ces dernières paroles.

— Monseigneur ! j’ai cinquante ans, je suis