Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/239

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protectrice, et la contempla pendant quelques moments avec une expression de reconnaissance inexprimable.

— Merci pour Marie, ma chère madame Georges ; elle est digne de ce tendre intérêt… et elle le méritera toujours.

— Monsieur Rodolphe — dit Marie d’une voix tremblante — vous comprenez… n’est-ce pas, que je ne trouve rien à vous dire ?…

— Votre émotion me dit tout, Marie…

— Oh ! elle sent combien le bonheur qui lui arrive est providentiel — dit madame Georges attendrie. — Son premier mouvement, en entrant dans ma chambre, a été de se jeter à genoux devant mon crucifix.

— C’est que maintenant, grâce à vous, monsieur Rodolphe… j’ose prier… — dit Marie en regardant son ami.

Murph se retourna brusquement : son flegme d’Anglais, sa dignité de squire ne lui permettaient pas de laisser voir à quel point le touchaient les simples paroles de Marie.

Rodolphe dit à la jeune fille :

— Mon enfant, j’aurais à causer avec madame Georges… Mon ami Murph vous con-