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Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/273

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Rodolphe voyait ses soupçons à demi confirmés. Il attendait avec anxiété la réponse du Maître d’école. Celui-ci répondit tout en mangeant :

— Et il faudra garder ça, malgré la toquante, Finette… C’est un talisman… ça porte bonheur…

— Un talisman ? — dit négligemment Rodolphe. — Vous croyez aux talismans, vous ? Et où diable avez-vous trouvé celui-là ?… Donnez-moi donc l’adresse de la fabrique.

— On n’en fait plus, mon cher monsieur, la boutique est fermée… Tel que vous le voyez, ce bijou-là remonte à une haute antiquité… à trois générations… J’y tiens beaucoup, c’est une tradition de famille — ajouta-t-il avec un hideux sourire. — c’est pour cela que je l’ai donné à Finette… pour lui porter bonheur dans les entreprises où elle me seconde avec beaucoup d’habileté… Vous la verrez à l’ouvrage, vous la verrez… si nous faisons ensemble quelque opération commerciale… Mais pour en revenir à nos moutons… vous dites donc que dans l’allée des Veuves…