Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/285

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phe, car, passant la tête par la portière, il cria au cocher :

— Tapez… tapez ! il y a quelqu’un derrière votre voiture.

Rodolphe frémit, mais il joignit ses cris à ceux de son compagnon.

La voiture s’arrêta. Le cocher monta sur son siège, regarda et dit :

— Non, non, bourgeois, il n’y a personne.

— Parbleu ! je veux m’en assurer — répondit le Maître d’école en sautant dans la rue.

Il ne vit personne, il n’aperçut rien. Depuis que Rodolphe avait jeté son billet par la portière, le fiacre avait fait quelques pas.

Le Maître d’école crut s’être trompé.

— Vous allez rire — dit-il en remontant — je ne sais pourquoi je m’étais imaginé que quelqu’un nous suivait.

Le fiacre prit à ce moment une rue transversale.

La voiture disparue, Murph, qui ne l’avait pas quittée des yeux, et qui s’était aperçu de la manœuvre de Rodolphe, accourut et ramassa le petit billet caché dans un