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Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/298

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— Allons, dépêche-toi, Finette… ouvre l’œil et veille au grain… Je t’attends ici…

— Ce ne sera pas long… Passe devant, Tortillard !

Et la borgnesse et le petit boiteux gravirent le glissant escalier.

— Finette, prends donc le parapluie… — cria le brigand.

— Ça me gênerait, mon homme… — répondit la vieille, qui disparut bientôt avec Tortillard au milieu des vapeurs amoncelées par le crépuscule, et des tristes murmures du vent qui agitait les branches noires et dépouillées des grands ormes des Champs-Élysées.

— Entrons — dit Rodolphe.

Il lui fallut se baisser pour passer sous la porte de ce cabaret, divisé en deux salles. Dans l’une on voit un comptoir et un billard en mauvais état ; dans l’autre, des tables et des chaises de jardin, autrefois peintes en vert. Deux croisées étroites, aux carreaux fêlés couverts de toiles d’araignée, éclairent à peine ces pièces aux murailles verdâtres, salpêtrées par l’humidité.

Rodolphe est resté seul une minute à peine ;