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Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/308

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si vigoureuse, que Rodolphe n’avait pu ni la prévoir ni l’éviter.

La Chouette effrayée poussa un cri perçant, car elle n’avait pas vu d’abord le résultat de cette lutte d’un instant.

Lorsque le bruit du corps de Rodolphe roulant sur les degrés eut cessé, le Maître d’école, qui connaissait parfaitement les êtres souterrains de cette maison, descendit lentement dans la cave en prêtant l’oreille avec attention.

— Fourline… défie-toi !… — cria la borgnesse en se penchant à l’ouverture de la trappe. — Tire ton poignard !…

Le brigand ne répondit pas et disparut.

D’abord on n’entendit rien ; mais, au bout de quelques instants, le bruit lointain d’une porte rouillée qui criait sur ses gonds résonna sourdement dans les profondeurs de la cave et il se fit un nouveau silence.

L’obscurité était complète.

La Chouette fouilla dans son cabas, fit pétiller une allumette chimique et alluma une petite bougie dont la lueur se répandit dans cette lugubre salle.

À ce moment, la figure monstrueuse du Maî-