Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/328

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pour vous ; depuis que vous appartenez à ma maison, vous avez toujours eu ma confiance… jamais je n’ai mis votre rare savoir en doute… mais, pour l’amour du ciel, si une consultation est nécessaire…

— Ç’a été ma première pensée, monseigneur. — Quant à présent, une consultation est absolument inutile, vous pouvez me croire… et puis d’ailleurs, je n’ai pas voulu introduire d’étrangers ici avant de savoir si vos ordres d’hier…

— Mais comment tout ceci est-il arrivé ? — dit Rodolphe en interrompant le noir ; — qui m’a tiré de ce caveau où je me noyais ?… J’ai un souvenir confus d’avoir entendu la voix du Chourineur ; me serais-je trompé ?

— Non ! non ! ce brave homme peut tout vous apprendre, monseigneur, car il a tout fait.

— Mais où est-il ? où est-il ?

Le docteur chercha des yeux le garde-malade improvisé, qui, confus de sa chute, s’était réfugié derrière le rideau du lit.

— Le voici — dit le médecin — il a l’air tout honteux.

— Voyons, avance donc, mon brave ! — dit Rodolphe en tendant la main à son sauveur.