Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/332

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dez-vous. Bon ! Ce matin, selon vos ordres d’hier, j’accours ici vous rendre la réponse… Vous me dites : « Mon garçon, reviens demain matin avant le jour, tu passeras la journée dans la maison, et le soir… tu verras quelque chose qui en vaut la peine… » Vous ne m’en jaspinez pas plus ; mais j’en comprends davantage. Je me dis : C’est un coup monté pour faire une farce au Maître d’école demain, en l’amorçant pour une affaire. C’est un vrai scélérat… Il a assassiné le marchand de bœufs… J’en suis…

— Et mon tort a été de ne pas tout te dire, mon garçon… Cet affreux malheur ne serait peut-être pas arrivé.

— Ça vous regardait, monsieur Rodolphe ; ce qui me regardait, moi, c’était de vous servir… parce qu’enfin… je ne sais pas comment ça se fait, je vous l’ai déjà dit, je me sens comme votre boule-dogue ; enfin… suffit… Je dis donc : C’est demain la noce, aujourd’hui j’ai congé ; M. Rodolphe m’a payé les deux journées que j’ai perdues, et deux autres d’avance ; car voilà trois jours que je ne parais pas chez mon maître débardeur, et,