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Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/339

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blouse et ma cravate, je vas au fossé de Tortillard, je prends le moutard par la peau du dos, il a beau gigotter, m’égratigner et piailler… je l’entortille dans ma blouse comme dans un sac, j’en noue un bout avec les manches, l’autre avec ma cravate, il pouvait respirer ; je prends le paquet sous mon bras, je vois près de là un jardin maraîcher entouré d’un petit mur ; je jette Tortillard au milieu d’un plant de carottes ; il grognait sourd comme un cochon de lait, mais à deux pas on ne l’entendait pas… Je file, il était temps ! je grimpe sur un des grands arbres de l’allée, juste en face votre porte, au-dessus du fossé de Tortillard. Dix minutes après, j’entends marcher ; il pleuvait toujours. Il faisait si noir… si noir, que le boulanger[1] aurait marché sur sa queue… J’écoute, c’était la Chouette : — « Tortillard !… Tortillard ! » — qu’elle dit tout bas. — Oui, cherche ton Tortillard. — « Il pleut, le môme se sera lassé d’attendre — dit le Maître d’école en jurant. — Si je l’attrape, je l’écorche !!! — Fourline,

  1. Le diable.