Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/359

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fiance, ne soupçonnant pas votre rage sanguinaire. Il vous a demandé ce que vous vouliez. — « Ton argent et ta vie !… » et vous l’avez frappé d’un coup de poignard.

— Tel a été le récit de M. Murph lorsque je lui ai donné les premiers secours — dit le docteur.

— C’est faux, il a menti.

— Murph ne ment jamais — dit froidement Rodolphe. — Vos crimes demandent une réparation éclatante. Vous vous êtes introduit à main armée dans ce jardin, vous avez poignardé un homme pour le voler. Vous avez commis un autre meurtre… Vous allez mourir ici… Par pitié pour votre femme et pour votre fils, on vous sauvera la honte de l’échafaud… On dira que vous avez été tué dans une attaque à main armée… Préparez-vous… les armes sont chargées.

La physionomie de Rodolphe était implacable…

Le Maître d’école avait remarqué dans une pièce précédente deux hommes armés de carabines… Son nom était connu ; il pensa en effet qu’on allait se débarrasser de lui pour