Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/361

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Vous osez invoquer la loi, vous qui depuis vingt ans vivez en révolte ouverte et armée contre la société ?…

Le brigand baissa la tête sans répondre, puis il dit d’un ton humble :

— Au moins laissez-moi vivre, par pitié !

— Me direz-vous où est votre fils ?

— Oui… oui… Je vous dirai tout ce que j’en sais…

— Me direz-vous quels sont les parents de cette jeune fille dont l’enfance a été torturée par la Chouette ?

— Il y a là, dans mon portefeuille, des papiers qui vous mettront sur leur trace… Il paraît que sa mère est une grande dame…

— Où est votre fils ?

— Vous me laisserez vivre ?…

— Confessez tout d’abord.

— C’est que, quand vous saurez… — dit le Maître d’école avec hésitation.

— Tu l’as tué !…

— Non… non… je l’ai confié à un de mes complices qui, lorsque j’ai été arrêté, a pu s’évader…

— Qu’en a-t-il fait ?