— s’écria le Maître d’école avec rage. — Oh ! je me vengerai … allez… je me vengerai …
Et, grinçant les dents de rage, il se précipita hors du fauteuil, les poings fermés et menaçants.
Au premier pas qu’il fit, il trébucha.
— Non… non… je ne pourrai pas… et être si fort pourtant !… Ah ! je suis bien à plaindre… Personne n’a pitié de moi… personne !…
Et il pleura.
Il est impossible de peindre l’effroi, la stupeur du Chourineur pendant cette scène terrible : sa sauvage et rude figure exprimait la compassion. Il s’approcha de Rodolphe, et lui dit à voix basse :
— Monsieur Rodolphe, il n’a peut-être que ce qu’il mérite… c’était un fameux scélérat !… Il a voulu aussi me tuer tantôt ; mais maintenant il est aveugle, il pleure… Tenez, tonnerre ! il me fait de la peine… il ne sait comment s’en aller… Il peut se faire écraser dans les rues… Voulez-vous que je le conduise quelque part où il pourra être tranquille au moins ?…
— Bien… — dit Rodolphe, ému de cette