Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/380

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Eh bien ! écoute : Veux-tu, pour un jour ou deux, venir dans mon chenil ?… Je te trouverai peut-être bien des braves gens qui, ne sachant pas qui tu es, te prendront en pension chez eux comme un infirme… Tiens… il y a justement un homme du port Saint-Nicolas, que je connais, dont la mère habite Saint-Mandé ; une digne femme… qui n’est pas heureuse… Peut-être bien qu’elle pourrait se charger de toi… Viens-tu, oui ou non ?

— On peut se fier à toi, Chourineur… Je n’ai pas peur d’aller chez toi, avec mon argent… Tu n’as jamais volé, toi… tu n’es pas méchant… tu es généreux…

— Allons, c’est bon… assez d’épitaphe comme ça.

— C’est que je suis reconnaissant de ce que tu veux bien faire pour moi, Chourineur… Tu es sans haine et sans rancune, toi… — dit le brigand avec humilité  ; — tu vaux bien mieux que moi.

— Tonnerre ! je le crois bien ; M. Rodolphe m’a dit que j’avais du cœur…

— Mais quel est-il donc cet homme ?… Ce