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Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/412

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ceux qui auront failli tâcheront de devenir meilleurs. Je veux qu’on n’ignore rien de votre passé. Tôt ou tard on le connaîtrait ; il vaut mieux aller au-devant d’une révélation. Tout à l’heure donc j’irai trouver avec vous le maire de cette commune. Je me suis informé de lui ; c’est un homme digne de concourir à mon œuvre. Je me nommerai et je serai votre caution ; et pour établir dès à présent des relations honorables entre vous et les deux personnes qui représentent moralement la société de cette ville, j’assurerai pendant deux ans une somme mensuelle de mille francs destinée aux pauvres ; chaque mois je vous enverrai cette somme, dont l’emploi sera réglé par vous, par le maire et par le curé. Si l’un d’eux conservait les moindres scrupules à se mettre en rapport avec vous, ce scrupule s’effacerait devant les exigences de la charité. Ces relations une fois assurées, il dépendra de vous de mériter l’estime de ces gens recommandables, et vous n’y manquerez pas.

— Monseigneur… je vous comprends… Ce n’est pas moi, le Chourineur, à qui vous faites tout ce bien, c’est aux malheureux qui, comme