Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/422

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ce que vous savez, ça aurait été mon bonheur… je le disais encore tantôt à M. Murph.

— Je le savais… aussi, mon pauvre Francœur, le bien nommé ; si vous aviez accepté l’offre que je vous faisais… et vous le pouviez sans perdre de mon estime, tout ce qui est ici vous appartenait… je payais une dette sacrée… je vous retirais d’une position pénible, je constituais en vous un bon et frappant et salutaire exemple… et je continuais de m’intéresser à votre avenir. Si, au contraire, la vue du sang que vous vous apprêtiez à verser machinalement vous rappelait votre crime ; si un soulèvement involontaire me prouvait que le remords veillait toujours au fond de votre âme, mes vues pour vous changeaient ; car l’état que je vous offrais devenait un supplice de chaque jour…

— Oh ! c’est bien vrai, monsieur Rodolphe, un supplice horrible.

— Maintenant, voici ce que je vous propose ; vous accepterez, je le crois, car j’ai agi d’après cette certitude. Une personne qui possède beaucoup de propriétés en Algérie m’a cédé pour vous (il n’y a plus du moins qu’à signer l’acte)