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Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/60

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que pour faire enrager la Chouette, je prends un sucre d’orge, et je le mange.

— Bravo, ma fille !

— J’en mange deux.

— Bravo ! Vive la charte !!!

— Dame ! je trouvais ça bon ; mais ne voilà-t-il pas une marchande d’oranges qui se met à crier à la borgnesse :

« Dis donc, la Chouette…, Pégriotte mange ton fonds ! »

— Oh ! tonnerre ! ça va chauffer… ça va chauffer — dit le Chourineur singulièrement intéressé. — Pauvre petit rat ! quel tremblement quand la Chouette s’est aperçue de ça, hein !

— Comment t’es-tu tirée de là, ma pauvre Goualeuse ? — dit Rodolphe aussi intéressé que le Chourineur.

— Ah dame ! ç’a été dur ; seulement ce qu’il y avait de drôle — ajouta Fleur-de-Marie en riant — c’est que la borgnesse, tout en enrageant de me voir manger ses sucres d’orge, ne pouvait pas quitter sa poêle, car sa friture était bouillante.

— Ah !… ah !… ah !… c’est vrai. En voilà