Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/8

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une sorte de serrement de cœur… nous n’oserions dire de douloureuse anxiété… de peur de prétention ridicule.

En songeant que peut-être nos lecteurs éprouveraient le même ressentiment, nous nous sommes demandé s’il fallait nous arrêter ou persévérer dans la voie où nous nous engagions, si de pareils tableaux devaient être mis sous les yeux du lecteur.

Nous sommes presque resté dans le doute ; sans l’impérieuse exigence de la narration, nous regretterions d’avoir placé en si horrible lieu l’explosion du récit qu’on va lire. Pourtant nous comptons un peu sur l’espèce de curiosité craintive qu’excitent quelquefois les spectacles terribles.

Et puis, encore, nous croyons à la puissance des contrastes.

Sous ce point de vue de l’art, il est peut-être bon de reproduire certains caractères, certaines existences, certaines figures, dont les couleurs sombre, énergiques, peut-être même crues, serviront de repoussoir, d’opposition à des scènes d’un tout autre genre.

Le lecteur, prévenu de l’excursion que nous