Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/109

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de chant avec moi. Allez, monsieur Rodolphe, je vous en réponds, je les mets sur les dents.

» Vous ne nous refuserez pas notre demande, n’est-ce pas, monseigneur ? Si vous donnez un nom à notre petite fille chérie, il nous semble que ça lui portera bonheur, que ce sera comme sa bonne étoile ; tenez, monsieur Rodolphe, quelquefois moi, et mon bon Germain, nous nous félicitons presque d’avoir connu la peine, parce que nous sentons doublement combien notre enfant sera heureuse de ne pas savoir ce que c’est que la misère par où nous avons passé.

» Si je finis en vous disant, monsieur Rodolphe, que nous tâchons de secourir par-ci par-là de pauvres gens selon nos moyens, ce n’est pas pour nous vanter, mais pour que vous sachiez que nous ne gardons pas pour nous seuls tout le bonheur que vous nous avez donné ; d’ailleurs nous disons toujours à ceux que nous secourons : Ce n’est