Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/192

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Mon amie, ma tendre amie, je me suis interrompu un moment ; il m’a fallu reprendre courage pour achever de vous raconter cette scène déchirante…

« — Relevez-vous, ma chère fille — lui dit l’abbesse — venez prendre la place qui vous appartient ; vos vertus évangéliques, et non votre rang, vous l’ont gagnée. »

En disant ces mots la vénérable princesse se pencha vers ma fille pour l’aider à se relever.

Fleur-de-Marie fit quelques pas en tremblant, puis arrivant au milieu de la salle du chapitre elle s’arrêta et dit d’une voix dont le calme et la fermeté m’étonnèrent :

« — Pardonnez-moi, sainte mère… je voudrais parler à mes sœurs.

» — Montez d’abord, ma chère fille, sur votre siège abbatial — dit la princesse — c’est de