Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/260

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Pour qu’elle te protège et que son fils te donne
Un long tissu de jours qui ne s’altèrent plus.

Et je charge Zéphir de caresser ta tête,
L’oiseau de te chanter les refrains de l’espoir,
La gloire de t’ouvrir cette brillante fête,
Où, couvert de lauriers, tu reviennes t’asseoir.

Puis je cours te verser mon onde la plus pure,
Te porter le plus doux de mes rayons de miel,
Te faire un lit de fleurs, t’ombrager de verdure,
Te voter ici-bas mille faveurs du ciel !

À quelle anxiété ta souffrance nous livre,
Et comme ton repos paralyse nos sens !
Maintenant, tu le sais, nous ne pouvons plus vivre
Qu’effrayés ou ravis par tes mâles accents.

Avec le monde entier, Eugène, je t’implore :
Brise de la douleur le joug audacieux ;
Ressaisis ton empire, et viens, oh ! viens encore
Nous plonger dans l’enfer, nous lancer dans les cieux