Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/36

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dignité de l’archiduchesse, à la gracieuse distinction de la marquise d’Harville, on reconnaissait que rien n’était plus idéal que la figure enchanteresse de la princesse Amélie.

À mesure que j’approchais de l’endroit où se tenaient le grand-duc et sa fille, je sentais mon cœur battre avec violence. Au moment où j’arrivai à la porte de ce salon (j’ai oublié de vous dire qu’il y avait bal et concert à la cour), l’illustre Liszt venait de se mettre au piano ; aussi le silence le plus recueilli succéda-t-il au léger murmure des conversations. En attendant la fin du morceau, que le grand artiste jouait avec sa supériorité accoutumée, je restai dans l’embrasure d’une porte.

Alors, mon cher Maximilien, pour la première fois je vis la princesse Amélie… Laissez-moi vous dépeindre cette scène, car j’éprouve un charme indicible à rassembler ces souvenirs.

Figurez-vous, mon ami, un vaste salon