M. Sue de n’avoir point assez châtié son style, de s’être servi de l’argot, d’avoir enveloppé ses pensées morales dans une forme romanesque et d’avoir peint des scènes de débauche et de crime dans son livre, ce qui empêchera les mères de le confier à leurs filles.
Voici notre réponse à notre honorable correspondant :
François-de-Sales a dit de saint Vincent-de-Paul, qu’il ne « connaissait pas dans l’Église un plus digne prêtre que lui ; » et si nous rappelons ces paroles, c’est que, mieux que toutes autres, elles expriment notre opinion sur le religieux de Saint-Lazare. Nul n’a plus que nous en vénération le saint aumônier des galères qui prit les fers et la place d’un pauvre forçat, afin de rendre celui-ci à sa famille plongée dans la misère ! Pour essayer d’insulter à cette noble figure, il nous eût fallu oublier qu’avant saint Vincent-de-Paul on vendait les enfants trouvés, un franc la pièce, dans la rue Saint-Landri, et cela en pitié, disait-on, des femmes malades auxquelles ces innocentes créatures étaient nécessaires pour sucer un lait corrompu. Le noble religieux s’émut devant ce trafic infâme, et, après avoir épuisé toutes ses ressources en faveur des enfants trouvés qu’il avait rencontrés d’abord, il convoqua une assemblée de dames charitables et leur exprima avec une si grande éloquence la misérable position de ses protégés que, le même jour, au même instant, dans la même église, une seule collecte produisit de quoi fonder et doter l’hôpital des Enfants-Trouvés. Voilà un de ces actes trop sublimes pour que le cœur les oublie. Non ! Dans notre esprit, l’Église n’eut jamais un plus digne prêtre que Vincent-de-Paul comme l’a dit saint François-de-Sales ; et « l’humanité