Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/11

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— Regrets d’autant plus concevables que S. A. n’a pas eu d’enfant de son mariage.

— Aussi, tenez, mon cher baron, j’ai bien deviné qu’à part la pitié qu’inspire la pauvre Goualeuse, l’intérêt que monseigneur porte à cette malheureuse créature vient surtout de ce que la fille qu’il regrette si amèrement (tout en détestant la comtesse sa mère) aurait maintenant le même âge.

— Il est réellement fatal que cette Sarah, dont on devait se croire pour toujours délivré, se retrouve libre justement dix-huit mois après que S. A. a perdu le modèle des épouses après quelques années de mariage. La comtesse se croit, j’en suis certain, favorisée du sort par ce double veuvage…

— Et ses espérances insensées renaissent plus ardentes que jamais ; pourtant elle sait que monseigneur a pour elle l’aversion la plus profonde, la plus méritée. N’a-t-elle pas été cause de… Ah ! baron — dit Murph sans achever sa phrase — cette femme est funeste… Dieu veuille qu’elle ne nous amène pas d’autres malheurs !

— Que peut-on craindre d’elle, mon cher