Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/150

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sence de ce prêtre dans cette maison pouvant le gêner, se sentant de plus en plus disposé à interpréter d’une manière lugubre le cri terrible dont il avait été si frappé, Rodolphe suivit le portier à l’étage supérieur, où se trouvait la chambre qu’il voulait louer.

Le logis de mademoiselle Rigolette, voisin de cette chambre, était facile à reconnaître, grâce à une charmante galanterie du peintre, l’ennemi mortel de M. Pipelet.

Une demi-douzaine de petits Amours joufflus, très-facilement et très-spirituellement peints dans le goût de Watteau, se groupaient autour d’une espèce de cartouche et portaient allégoriquement, l’un un dé à coudre, l’autre une paire de ciseaux, celui-là un fer à repasser, celui-ci un petit miroir de toilette ; au milieu du cartouche, sur un fond bleu clair, on lisait en lettres roses : Mademoiselle Rigolette, couturière. Le tout était encadré dans une guirlande de fleurs qui se détachait à merveille du fond vert céladon de la porte.

Ce petit panneau était fort joli, et formait encore un contraste frappant avec la laideur de l’escalier.