Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/154

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Pardon, excuse, monsieur … je vas à mon petit observatoire…

— Qu’est-ce que cela ?

— Au haut de cette échelle il y a le palier où s’ouvre la porte de la mansarde des Morel, et derrière un des lambris il se trouve un petit trou noir, où je mets des fouillis. Comme le mur est très-lézardé, quand je suis dans mon trou je vois chez eux et je les entends comme si j’y étais… Ça n’est pas que je les espionne ! juste ciel !… Mais enfin je vais quelquefois les regarder comme on va à un mélodrame bien noir… Et en redescendant dans ma loge je me trouve comme dans un palais… Mais, dites donc, monsieur, si le cœur vous en dit, avant qu’ils ne partent… C’est triste, mais c’est curieux, car quand ils vous voient ils sont comme des sauvages… ça les gêne…

— Vous êtes bien bon, monsieur Pipelet ; un autre jour, demain peut-être, je profiterai de votre offre.

— À votre aise, monsieur… mais il faut que je monte à mon observatoire, car j’ai besoin d’un morceau de basane… Si vous voulez