Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/176

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Le grand-duc fit chercher en Angleterre un homme digne et capable de diriger cette sorte d’éducation physique : sir Walter Murph, athlétique spécimen du gentilhomme campagnard du Yorkshire, fut chargé de ce soin important. La direction qu’il donna au jeune prince répondit parfaitement aux vues du grand-duc.

Murph et son élève habitèrent, pendant plusieurs années, une charmante ferme située au milieu des champs et des bois, à quelques lieues de la ville de Gerolstein, dans la position la plus pittoresque et la plus salubre.

Rodolphe, libre de toute étiquette, s’occupant avec Murph de travaux agricoles proportionnés à son âge, vécut donc de la vie sobre, mâle et régulière des champs, ayant pour plaisirs et pour distractions des exercices violents, la lutte, le pugilat, l’équitation, la chasse.

Au milieu de l’air pur des prés, des bois et des montagnes, le jeune prince sembla se transformer, poussa vigoureux comme un jeune chêne ; sa pâleur un peu maladive fit place aux brillantes couleurs de la santé ;