Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/179

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Rassuré sur la santé de son fils, le grand-duc songea sérieusement à l’instruction de cet enfant chéri.

Un certain abbé César Polidori, philosophe renommé, médecin distingué, historien érudit, savant versé dans l’étude des sciences exactes et physiques, fut chargé de cultiver, de féconder le sol riche mais vierge, si parfaitement préparé par Murph.

Cette fois le choix du grand-duc fut bien malheureux, ou plutôt sa religion fut cruellement trompée par la personne qui lui présenta l’abbé et le lui fit accepter, lui prêtre catholique, comme précepteur d’un prince protestant. Cette innovation parut à beaucoup de gens une énormité, et généralement d’un funeste présage pour l’éducation de Rodolphe.

Le hasard ou plutôt l’abominable caractère de l’abbé réalisa une partie de ces tristes prédictions.

Impie, fourbe, hypocrite, contempteur sacrilège de ce qu’il y avait de plus sacré parmi les hommes, plein de ruse et d’adresse, dissi-