Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/213

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la ferme de Bouqueval ; les soins de David ont fait merveille. Sans la tristesse qui accable cette malheureuse enfant, elle va mieux. Et à propos de la Goualeuse, avouez, sir Walter Murph — ajouta Rodolphe en souriant — que si l’une de vos mauvaises connaissances de la Cité vous voyait ainsi déguisé, vaillant charbonnier… elle serait furieusement étonnée.

— Mais je crois, monseigneur, que Votre Altesse causerait la même surprise si elle voulait aller ce soir rue du Temple faire une visite d’amitié à madame Pipelet, dans l’intention d’égayer un peu la mélancolie de ce pauvre Alfred… qui ne demande qu’à vous aimer, ainsi qu’a dit cette estimable portière à Votre Altesse…

— Monseigneur nous a si parfaitement dépeint Alfred avec son majestueux habit vert, son air doctoral et son inamovible chapeau-tromblon — dit le baron — que je crois le voir trôner dans sa loge obscure et enfumée. Du reste, Votre Altesse est, j’ose l’espérer, satisfaite des indications de mon agent secret ? Cette maison de la rue du Temple a complètement répondu à l’attente de monseigneur ?