Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/245

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

au lieu d’être simplement M. Charles Robert, il serait duc et pair. Ne représenterait-il pas merveilleusement bien un des plus grands noms de France ?

— Vous n’ignorez pas que la noblesse de naissance me touche peu, vous qui me reprochez parfois d’être une républicaine — dit madame d’Harville en souriant.

— Certes, j’ai toujours pensé, comme vous, que M. Charles Robert n’avait pas besoin de titres pour être aimable ; et puis quel talent ! quelle voix charmante ! De quelle ressource il nous a été dans nos concerts intimes du matin ! vous souvenez-vous ? La première fois que vous avez chanté ensemble, quelle expression il mettait dans son duo avec vous ! quelle émotion !…

— Tenez, je vous en prie — dit madame d’Harville après un long silence — changeons de conversation.

— Pourquoi ?

— Cela m’attriste profondément ; ce que vous m’avez dit tout à l’heure de son air désespéré…