Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/284

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lant à voix basse. — J’ai cru entendre remuer.

— Voyez donc — dit Sarah avec inquiétude.

Tom se leva, fit le tour du massif, et ne vit personne.

Rodolphe venait de disparaître par la petite porte dont nous avons parlé.

— Je me suis trompé — dit Tom en revenant — il n’y a personne.

— C’est ce qu’il me semblait…

— Écoutez, Sarah, je ne crois pas cette femme aussi dangereuse que vous le pensez pour l’avenir de votre projet ; Rodolphe a certains principes qu’il n’enfreindra jamais. La jeune fille qu’il a conduite à cette ferme, il y a six semaines, lui déguisé en ouvrier ; cette créature qu’il entoure de soins, à laquelle on donne une éducation choisie, et qu’il a été visiter plusieurs fois, m’inspire des craintes plus fondées. Nous ignorons qui elle est, quoiqu’elle semble appartenir à une classe obscure de la société. Mais la rare beauté dont elle est douée, dit-on, le déguisement que Rodolphe a pris pour la conduire dans ce vil-