Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/40

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sinon le bonheur, du moins la tranquillité, et put se distraire de ses chagrins en gérant cette métairie… Autant pour ménager la douloureuse susceptibilité de madame Georges que parce qu’il n’aime pas à ébruiter ses bienfaits, monseigneur a laissé ignorer à M. d’Harville qu’il avait retiré sa parente d’une affreuse détresse.

— Je comprends maintenant le double intérêt de monseigneur à découvrir les traces du fils de cette pauvre femme.

— Vous jugez aussi par là, mon cher baron, de l’affection que porte S. A. à toute cette famille, et combien vif est son chagrin de voir le jeune marquis si triste, avec tant de raisons d’être heureux.

— En effet, que manque-t-il à M. d’Harville ? Il réunit tout, naissance, fortune, esprit, jeunesse ; sa femme est charmante, aussi sage que belle…

— Cela est vrai, et monseigneur n’a songé aux renseignements dont nous venons de parler qu’après avoir en vain tâché de pénétrer la cause de la noire mélancolie de M. d’Har-