Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

samment le père Châtelain, croyant avoir affaire à un homme dont le cerveau était un peu fêlé. — Vous partirez demain matin. Quant à continuer votre route ce soir avec ce pauvre petit, n’y comptez pas ; nous y mettrons bon ordre.

Quoique Rodolphe ne fût pas à Bouqueval, les terreurs du Maître d’école étaient loin de se calmer ; bien qu’affreusement défiguré, il craignait encore d’être reconnu par sa femme, qui d’un moment à l’autre pouvait descendre ; et dans ce cas, il était persuadé qu’elle le dénoncerait et le ferait arrêter, car il avait toujours pensé que Rodolphe, en lui infligeant un châtiment aussi terrible, avait voulu surtout satisfaire à la haine et à la vengeance de madame Georges.

Mais le brigand ne pouvait quitter la ferme, il se trouvait à la merci de Tortillard. Il se résigna donc ; et pour éviter d’être surpris par sa femme, il dit au laboureur :

— Puisque vous m’assurez que cela ne gênera pas votre maître ni votre dame… j’accepte l’hospitalité que vous m’offrez ; mais, comme je suis très-fatigué, je vais, si vous le