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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/149

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moi… car je sais où elle est, sa chambre… Je le sais, je le sais, je le sais ! — ajouta Tortillard en chantonnant, selon son habitude.

— Tu sais où est sa chambre ? — s’écria le Maître d’école avec une joie féroce — tu le sais ?…

— Je vous vois venir — dit Tortillard ; — je vas vous faire faire le beau sur vos pattes de derrière, comme un chien à qui on montre un os… Attention, vieux Azor !

— Tu sais où est la chambre de ma femme ? — répéta le brigand en se tournant du côté où il entendait la voix de Tortillard.

— Oui, je le sais ; et ce qu’il y a de fameux, c’est qu’un seul garçon de ferme couche dans le corps de logis où nous sommes ; je sais où est sa porte, la clef est après : crac ! un tour, et il est enfermé… Allons, debout, vieux Azor !

— Qui t’a dit cela ? — s’écria le brigand en se levant involontairement.

— Bien, Azor… À côté de la chambre de votre femme couche une vieille cuisinière… un autre tour de clef, et nous sommes maîtres de la maison, maîtres de votre femme et de la