Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/170

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Au milieu d’éclats de rire funèbres, la chouette répète :

Glou… glou… glou…

Les échos souterrains redisent ces cris.

Submergée une seconde fois, la femme suffoque et fait malgré elle un violent mouvement d’aspiration ; mais, au lieu d’air, c’est encore de l’eau qu’elle aspire…

Alors sa tête se renverse en arrière, son visage s’injecte et bleuit, son cou devient livide et gonflé, ses bras se roidissent, et, dans une dernière convulsion, la noyée agonisante agite ses pieds qui reposaient sur la vase.

Elle est alors entourée d’un nuage de bourbe noirâtre qui remonte avec elle à la surface de l’eau.

À peine la noyée exhale-t-elle son dernier souffle, qu’elle est déjà couverte d’une myriade de reptiles microscopiques, vorace et horrible vermine de la bourbe…

Le cadavre reste un moment à flot, oscille encore quelque peu, puis s’abîme lentement, horizontalement, les pieds plus bas que la