Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/202

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Bref, depuis la mort de son mari, la laitière a été obligée, pour payer diverses dettes, de vendre ses vaches et quelques morceaux de terre qu’elle avait ; le fermier du château de Stains m’a recommandé cette brave femme comme une excellente créature, aussi honnête que malheureuse, car elle a trois enfants dont le plus âgé n’a pas douze ans ; j’avais justement une place vacante, je la lui ai donnée, et elle vient s’établir à la ferme.

— Cette bonté de votre part ne m’étonne pas, ma chère madame Dubreuil.

— Dis-moi, Clara — reprit la fermière — veux-tu aller installer cette brave femme dans son logement, pendant que je vais prévenir le prend-garde-à-tout de se préparer à partir pour Paris ?

— Oui, maman ; Marie va venir avec moi.

— Sans doute ; est-ce que vous pouvez vous passer l’une de l’autre ! — dit la fermière.

— Et moi — reprit madame Georges en s’asseyant devant une table — je vais commencer ma liste pour ne pas perdre de temps,