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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/242

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bilité moins exquise, d’une imagination moins vive, Fleur-de-Marie se serait facilement consolée.

Elle s’était repentie, un vénérable prêtre l’avait pardonnée, elle aurait oublié les horreurs de la Cité au milieu des douceurs de la vie rustique qu’elle partageait avec madame Georges ; elle se fût enfin livrée sans crainte à l’amitié que lui témoignait mademoiselle Dubreuil, et cela, non par insouciance des fautes qu’elle avait commises, mais par confiance aveugle dans la parole de ceux dont elle reconnaissait l’excellence.

Ils lui disaient : — Maintenant votre bonne conduite vous rend l’égale des honnêtes gens ; elle n’aurait vu aucune différence entre elle et les honnêtes gens.

La scène douloureuse de la ferme d’Arnouville l’eût péniblement affectée, mais elle n’aurait pas, pour ainsi dire, prévu, devancé cette scène, en versant des larmes amères, en éprouvant de vagues remords, à la vue de Clara dormant innocente et pure dans la même chambre que l’ancienne pensionnaire de l’ogresse.