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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/286

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apprécie sa haute intelligence, et il a donné aveuglément dans ce piège grossier. Telle a été, telle est encore, je n’en doute pas, la cause de l’influence de cette femme sur lui… Tenez, monseigneur, malgré mes tristes préoccupations, je ne puis m’empêcher de sourire en me rappelant d’avoir, avant mon mariage, souvent entendu dire et soutenir par madame Roland que ce qu’elle appelait la maturité réelle était le plus bel âge de la vie… cette maturité réelle ne commençait guère, il est vrai, que vers cinquante-cinq ou soixante ans.

— L’âge de monsieur votre père ?

— Oui, monseigneur… Alors seulement, disait madame Roland, l’esprit et l’expérience avaient acquis leur dernier développement ; alors seulement un homme éminemment placé dans le monde jouissait de toute la considération à laquelle il pouvait prétendre ; alors seulement aussi l’ensemble de ses traits, la bonne grâce de ses manières atteignaient leur perfection ; la physionomie offrant à cette époque de la vie un rare et divin mélange de