Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/128

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tournera plus d’une fois pour nous voir passer. Les hommes diront : « Mais c’est qu’elle est gentille, cette petite, parole d’honneur ! » Et les femmes diront de leur côté : « Mais c’est qu’il a une très-jolie tournure, ce grand jeune homme mince… son air est très-distingué… et ses petites moustaches brunes lui vont très-bien… » Et je serai de l’avis de ces dames, car j’adore les moustaches… Malheureusement M. Germain n’en portait pas à cause de son bureau. M. Cabrion en avait, mais elles étaient rouges comme sa grande barbe, et je n’aime pas les grandes barbes ; et puis il faisait par trop le gamin dans les rues et tourmentait trop ce pauvre M. Pipelet. Par exemple, M. Giraudeau (mon voisin d’avant M. Cabrion) avait une très-bonne tenue, mais il était louche… Dans les commencements ça me gênait beaucoup, parce qu’il avait toujours l’air de regarder quelqu’un à côté de moi, et, sans y penser, je me retournais pour voir qui…

Et de rire.

Rodolphe écoutait ce babil avec curiosité ; il se demandait pour la troisième ou qua-