Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/142

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Une longue voie, coupant le parallélogramme dans son milieu et dans sa longueur, le partage en deux parties égales ; celles-ci sont à leur tour divisées, subdivisées à l’infini par une multitude de petites ruelles latérales et transversales qui se croisent en tous sens, et sont abritées de la pluie par le toit de l’édifice.

Dans ce bazar toute marchandise neuve est généralement prohibée ; mais la plus infime rognure d’étoffe quelconque, mais le plus mince débris de fer, de cuivre, de fonte ou d’acier y trouve son vendeur et son acheteur.

Il y a là des négociants en bribes de drap de toutes couleurs, de toutes nuances, de toutes qualités, de tout âge, destinées à assortir les pièces que l’on met aux habits troués ou déchirés.

Il est des magasins où l’on découvre des montagnes de savates éculées, percées, tordues, fendues, choses sans nom, sans forme, sans couleur, parmi lesquelles apparaissent çà et là quelques semelles fossiles, épaisses d’un pouce, constellées de clous comme des portes de prison, dures comme le sabot d’un cheval, véritables squelettes de chaussures, dont