Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/175

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M. Pipelet, assis par terre et adossé au pied de son lit.

L’évanouissement avait cessé ; Alfred commençait à faire quelques légers mouvements des mains, comme s’il eût voulu repousser quelqu’un ou quelque chose ; puis il essaya de se débarrasser de sa visière improvisée.

— Il gigotte !… c’est bon signe !… il revient !… — s’écria la portière. Et, se baissant, elle lui cria aux oreilles : — Qu’est-ce que tu as, mon Alfred ?… c’est ta Stasie qui est là… Comment vas-tu ?… on va t’apporter de l’absinthe, ça te remettra… — Puis prenant une voix de fausset des plus caressantes, elle ajouta : — On l’a donc écharpé, assassiné ! ce pauvre vieux chéri à sa maman, hein ?

Alfred poussa un profond soupir et laissa échapper comme un gémissement ce mot fatidique :

Cabrion !!!

Et ses mains frémissantes semblèrent vouloir de nouveau repousser une vision effrayante.

— Cabrion ! encore ce gueux de peintre ! — s’écria madame Pipelet. — Alfred en a tant