Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/190

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coup lui sera terrible… Malheureusement je dois obéir aux ordres que j’ai reçus.

— Mais il s’agit seulement d’une simple prévention ? — s’écria Rodolphe. — Les preuves manquent sans doute ?

— Je ne puis m’expliquer davantage à ce sujet… La justice a été mise sur la voie de ce crime, ou plutôt de cette présomption, par la déclaration d’un homme respectable à tous égards… le maître de Louise Morel…

— Jacques Ferrand le notaire ? — dit Rodolphe indigné.

— Oui, monsieur… Mais pourquoi cette vivacité ?

M. Jacques Ferrand est un misérable, monsieur !

— Je vois avec peine que vous ne connaissez pas celui dont vous parlez, monsieur ; M. Jacques Ferrand est l’homme le plus honorable du monde ; il est d’une probité reconnue de tous.

— Je vous répète, monsieur, que ce notaire est un misérable… il a voulu faire emprisonner Morel parce que sa fille a repoussé ses propositions infâmes… Si Louise n’est ac-