Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/234

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— Lorsque M. Ferrand apprit que j’étais mère…

Le lapidaire fit un geste de désespoir, Rodolphe le calma d’un regard.

— Allons, j’écouterai jusqu’au bout — dit Morel. — Va… va…

Louise reprit :

— Je demandai à M. Ferrand par quels moyens je cacherais ma honte et les suites d’une faute dont il était l’auteur… hélas ! c’est à peine si vous me croirez, mon père…

— Eh bien ?…

— M’interrompant avec indignation… et une feinte surprise, il eut l’air de ne pas me comprendre ; il me demanda si j’étais folle. Effrayée, je m’écriai : — Mais, mon Dieu, que voulez-vous donc que je devienne maintenant ? si vous n’avez pas pitié de moi, ayez au moins pitié de votre enfant. — « Quelle horreur — s’écria M. Ferrand en levant les mains au ciel. — Comment, misérable ! tu as l’audace de m’accuser d’être assez bassement corrompu pour descendre jusqu’à une fille de ton espèce… tu es assez effrontée pour m’attribuer les suites de tes débordements, moi qui t’ai