Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/241

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bre du côté de la rue du Temple ou de l’Arsenal ; il y en avait une à louer ici, je lui ai enseigné celle que vous occupez maintenant, monsieur ; elle lui a convenu. Lorsqu’il l’a quittée, il y a près de deux mois, il m’a priée de ne pas dire ici sa nouvelle adresse, que l’on savait chez M. Ferrand.

L’obligation où était Germain d’échapper aux poursuites dont il était l’objet expliquait ces précautions aux yeux de Rodolphe.

— Et vous n’avez jamais songé à faire vos confidences à Germain ? — demanda-t-il à Louise.

— Non, monsieur, il était aussi dupe de l’hypocrisie de M. Ferrand ; il le disait dur, exigeant ; mais il le croyait le plus honnête homme de la terre.

— Germain, lorsqu’il logeait ici, n’entendait-il pas votre père accuser quelquefois le notaire d’avoir voulu vous séduire ?

— Mon père ne parlait jamais de ses craintes devant des étrangers ; et d’ailleurs, à cette époque, je trompais ses inquiétudes ; je le rassurais en lui disant que M. Ferrand ne songeait plus à moi… Hélas ! mon pauvre père